On a l'habitude d'entendre "je suis ce que je mange" (I am what I eat) mais selon l'Ayurvéda, je suis ce que je digère. Quelle est la différence ? La différence réside dans la capacité de mon corps à transformer ce qu'il reçoit en lui-même, mon métabolisme.

Les aliments que nous ingérons sont transformés par notre feu digestif en éléments de notre corps, et ce qui n'est pas assimilé dans nos tissus devient un déchet que nous expulsons (selles, urines, sueur). Ça, c'est la situation normale, équilibrée. Mais évidemment, à l'échelle de l'individu ça se complique !
La complication est une troisième possibilité de transformation: ce qui n'est pas transformé en tissu de mon corps ou en déchet que j'expulse est un déchet que je garde à l'intérieur. C'est de la nourriture non-digérée qui stagne et fermente dans notre corps. En ayurvéda, on appelle ça Âma (souvent traduit par toxines).
Âma est un poison. C'est la cause première de toutes les maladies.
En s'accumulant dans notre corps, cette masse toxique ralenti notre feu digestif et empêche la bonne circulation de l'énergie. "La maladie commence lá où l'énergie stagne" dit-on en médecine chinoise.
Quels sont les signes de Âma dans notre corps ?
Âma est comme de la boue. Elle peut avoir différentes textures mais son caractère est toujours de nous alourdir et de nous coller. Les signes principaux d'une présence de déchets non-éliminés dans notre corps sont:
la fatigue, le manque d'énergie, la lourdeur
un dépôt sur la langue, une mauvaise haleine
un appétit faible, l'indigestion
Comment s'accumule Âma ?
Il est très facile en occident moderne d'accumuler ces toxines. Notre alimentation est trop riche, nous consommons de nombreux stimulants, de mauvaises combinaisons alimentaires et nous ne reposons jamais notre système digestif.