top of page
Rechercher

Āma, toxines et toxicité.

Ce qui nous rend malade, ce qui nous empêche d'être énergique, ce qui nous rend moche aussi, tout ça en Ayurvéda est résumé par une condition : āma ! Āma, qui se traduit très bien par déchets pathogènes, est une substance toxique qui est générée dans notre corps mais qui lui est hostile ; enfin le corps et āma sont hostiles l'un envers l'autre.



Notre corps (dont le mental fait partie) est constitué de réseaux. Dans ces réseaux circulent la lymphe, le sang, les nutriments, les informations nerveuses, les idées, etc... La force de circulation, ce qui nous met en mouvement, c'est prana, l'énergie vitale. Cette énergie, ce souffle, est ce qui distingue un corps vivant d'un corps mort : la circulation (de l'air, du sang, etc.). Ce qui est important ici, c'est de comprendre qu'il existe une infinité de degrés entre mort et vivant, entre la circulation et l'arrêt. Et ces degrés s'expriment sur l'échelle de notre forme, de notre vitalité.


Un corps dans lequel prana est libre de circuler, manifeste enthousiasme et souplesse. Un corps dont les réseaux sont encombrés, un corps dans lequel la circulation est rendue plus difficile, où le prana ne passe pas librement, ce corps manifeste d'abord de la fatigue et de l'inconfort, puis l'inflammation, puis la maladie. Ce qui encombre les canaux et perturbe le prana, c'est āma. Ces déchets que notre corps a généré mais qu'il ne sait pas où mettre circulent dans les réseaux jusqu'à ce qu'ils trouvent un point faible et s'y logent. Sur leur chemin, ils perturbent prana, les doshas, les dhatus, etc. Ils sont des indésirables et l'ennemi numéro un de la santé selon l'Ayurvéda.


C'est bien sûr la raison pour laquelle on fait des détox, pour les éliminer. Mais c'est surtout leur formation qu'on essaie d'éviter en veillant à une juste nutrition, un juste sommeil et une juste pratique intérieure. Pour tout ça, il y a tous les articles précédents sur le blog. Alors aujourd'hui je voudrais nous concentrer sur l'identification d'āma : comment savoir si on a accumulé ces toxines et à quel point ?


Les symptômes


Dans un premier temps, on ressent simplement les signes d'une indigestion avec plus ou moins d'inconfort. Puis dans ce premier stade, qui s'appelle āmarasa, les signes prodromiques nous alertent de la présence d'āma dans le système digestif et de la nécessité de l'éliminer. Ces signes peuvent être le manque d'appétit, le manque d'enthousiasme, la langue chargée, la peau moite, la rigidité du corps au réveil, un sommeil excessif, et/u un visage bouffi le matin.


Si la condition d'āmarasa n'est pas traitée avant par l'élimination de cette substance indésirable, on commence à avoir des signes d'une intoxication plus chronique. Cela peut se manifester par un ventre rigide et douloureux, une respiration plus difficile, des selles irrégulières et qui tracent sous l'eau, la somnolence, l'hypersalivation, la fatigue, et même déjà un état inflammatoire avec une sensibilité intestinale qui s'accroît.


La phase suivante, qui s'appelle amadosha, est comme son nom l'indique l'assemblage d'āma et d'un ou plusieurs doshas. Ici on arrive un stade où les symptômes sont clairement identifiables et la maladie se manifeste. En fonction du dosha lié à āma, les symptômes diffèrent. Pour connaître plus en détail les doshas et leurs manifestations en équilibre et en déséquilibre, je vous encourage à lire les articles : vata et ses symptômess, pitta et ses symptômes, kapha et ses symptômes.


La version courte : lorsque Vata est lié à āma, il y a sécheresse et douleurs ; lorsqu'āma est lié à Pitta, il y a chaleur et couleur ; lorsqu'āma est lié à Kapha il y a lourdeur et froideur. Ces attributs se manifestent à la fois dans le corps, dans ses éliminations, mais aussi dans le mental. Par exemple, dans le cas de sāmavata, la personne est constipée, elle a mal au ventre et peut-être dans tout le corps, ses flancs et son bassin sont raides, elle peut manquer de cohérence dans le discours et les actions. Dans le cas de sāmapitta, la personne va ressentir des brûlures internes, avoir des dhiarrées, une fièvre irrégulière et possiblement des vertiges. Dans le cas de sāmakapha, c'est la léthargie qui prend le dessus, peut-être une fièvre froide, le dégoût pour la nourriture et/ou une odeur nauséabonde du corps.


Attention, le corps et les déséquilibres sont bien-sûr bien plus complexe que ce que nous pouvons écrire dans un article de blog, aussi avancé soit-il. Ce sont des pistes d'observation et de réflexion.


S'en débarasser


Comme toujours en ayurvéda, la première ligne thérapeutique est d'éliminer la source du déséquilibre avant de traiter quoi que ce soit. Alors nous devons identifier la raison de la formation d'âma chez la personne qui manifeste les symptôme listés précédemment : est-ce le manque de sommeil ? des repas irréguliers ? une digestion trop lente ? la constipation ? le manque de circulation ? l'ingestion d'intoxicants ? Tout ceci doit être réguler avant d'envisager quelque forme que ce soit de thérapie. Pour ceci, vous pouvez vous faire accompagner par un praticien et/ou suivre le cours "les fondements de l'ayurvéda".


Une fois le sommeil, l'alimentation et le mouvement remis en ordre, il est possible que les symptômes aient simplement disparu car le corps a retrouvé son équilibre et donc son pouvoir d'auto-guérison. Si ce n'est pas suffisant, alors on commence par une détox légère et pour cela vous pouvez suivre la détox 3x3 dont le programme est adapté à tous, avec une alimentation végétale et une monodiète de kichary. Si malgré ces étapes, le corps montre encore des signes de lourdeur et d'intoxication, alors il est nécessaire de consulter pour avoir un diagnostique précis et envisager le soin par les plantes.


La circulation en ayurvéda


Rappelez-vous que c'est de la juste circulation dans votre corps/mental que dépendent votre vitalité et votre enthousiasme. Âma est une matière, qui se loge dans les canaux physiques et subtils, empêchant la libre circulation de votre énergie, prana. Cela vous fatigue, vous dérange et vous énerve. Débarrassez vous-en !


Pour aller plus loin : voir les cours en ligne


372 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page