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La simplicité de l'Ayurvéda

Dernière mise à jour : 10 févr. 2020

Quand j'étais plus jeune, je cherchais un maître spirituel. C'était mon but, mon objectif de vie. J'imaginais un vieil homme avec son bâton dans une cabane au sommet de la montagne. J'imaginais qu'il allait me révéler des secrets, me faire faire des exercices difficiles, tester mon endurance, ma volonté, ma foi. Cette quête a duré longtemps. J'ai rencontré des maîtres. Et j'étais toujours frustrée ! Je voulais un rapport plus individuel, un entraînement personnalisé, du challenge, de la difficulté, de la complexité.


Je me souviendrai toujours de ma première retraite dans l'ashram de ce maître très célèbre. On regardait des enregistrements de ses enseignements et je me disais "Mais c'est quoi cette spiritualité pour CE1 ? Pourquoi tout le monde regarde avec ces yeux écarquillés et ce sourire ? C'est la toute première fois qu'ils entendent parler de spiritualité ou quoi?". Tout ce que j'entendais me paraissait tellement simple, tellement évident. Et je retournais à ma frustration : "Nan mais moi je veux qu'on m'explique les codes de la matrice !! Je veux pouvoir les analyser, et les dompter."

Et l'Univers, dans sa grande bonté, m'a amenée à passer beaucoup de temps auprès de ce maître et de ses dévots. Mon arrogance a continuer à voiler la beauté de ses enseignements pendant un moment mais petit à petit les questions changeaient d'orientation : "Comment se fait-il que ce maître soit suivi par autant de gens si diplômés ? Comment se fait-il que je ne rencontre autour de lui que des gens aussi brillants ? Comment se fait-il que je ne rencontre autour de lui que des gens aussi bienveillants ? que des gens aussi lumineux ? que des gens aussi joyeux ?"


A force de baigner dans la même eau, j'ai fini par être imprégnée de cette teinture et je vois aujourd'hui la beauté de cette simplicité. Et c'est même l'inverse, je me rends compte à quel point cette simplicité est complexe. Comme elle est le code de la matrice.


Je vous dit tout ça par plaisir mais surtout pour faire le parallèle avec l'Ayurvéda. Beaucoup de gens imaginent que se mettre à l'Ayurvéda ça veut dire prendre des herbes de l'Himalaya et aligner ses chakras. Alors tout le monde se met à manger du ghee et comparer ses doshas ! Et je comprends que c'est frustrant quand on imagine qu'on va atteindre les multivers en éveillant sa kundalini qu'on vous recommande simplement de vous coucher plus tôt et de passer un peu d'huile sur vos pieds.


Mais ce que l'on m'a enseigné et ce que je vois dans ma pratique, c'est que nous avons des besoins très simples avec des solutions très simples. Et que c'est avec patience qu'on avance dans cette voie. Finalement, ce sont ces petits gestes répétés au quotidien qui sont les exercices spirituels que je cherchais dans la montagne. On obtient des résultats bien plus plaisants en faisant patiemment les choses dans l'ordre : purifier son corps, purifier son mental, atteindre le Soi.


Alors se mettre à l'Ayurvéda, cela signifie qu'on va d'abord équilibrer notre hygiène de vie : la juste alimentation, le juste sommeil, la juste respiration et la juste relaxation. Quand ces quatre sources d'énergie vitales sont régulées, alors il est temps de se pencher sur des sphères plus ésotériques... et généralement, on s'aperçoit qu'elles se sont déjà penchées sur nous.


Namastê

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